Résonances du Message du Graal 1

de Abdrushin


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10. L’instrument déformé

Le fardeau le plus lourd dont s’est chargée l’âme humaine et qui l’entravera à chaque possibilité d’ascension est la vanité! Elle apporta la ruine dans la Création entière. La vanité est devenue le plus puissant poison de l’âme, parce que l’être humain l’a cultivée avec prédilection, comme bouclier et manteau pour dissimuler toutes ses lacunes.

Tel un stupéfiant, elle aide sans cesse à surmonter facilement tous les bouleversements psychiques. Que cela ne soit qu’illusion, cela ne joue aucun rôle pour les êtres humains de la Terre, pourvu qu’on éprouve un apaisement et qu’on atteigne ainsi un objectif terrestre, ne serait-ce que quelques minutes de ridicule suffisance. Il n’est pas nécessaire que cela soit vrai, l’apparence suffit aux êtres humains.

On parle de cette vanité, de présomption, d’orgueil spirituel, de joie maligne et de tant d’autres attributs propres à tous les êtres humains de la Terre, cela avec indulgence et en les excusant comme étant des embûches du principe luciférien! Mais tout ceci n’est qu’une excuse personnelle et sans force! Lucifer n’a vraiment pas eu besoin de se donner tant de peine. Il lui suffisait d’orienter les êtres humains vers la culture unilatérale de l’intellect terrestre par la tentation de jouir du fruit de l’«arbre de la connaissance», donc de s’adonner au plaisir de la connaissance. Tout le reste, ce qui suivit, l’être humain le fit lui-même.

Il faut considérer la vanité comme l’excroissance la plus importante de cet intellect toujours lié à la Terre et devenu prédominant, vanité qui entraîne à sa suite tant de maux, telles que l’envie, la haine, la calomnie, la recherche des plaisirs matériels et des biens de tous genres. Toute laideur en ce monde est, en réalité, ancrée dans la vanité qui se montre sous tant d’aspects.

L’irrésistible besoin de paraître a engendré cette «caricature d’être humain» qui prédomine aujourd’hui! Cet être d’apparence, ne mérite plus le nom d’«être humain» puisque, dans sa vanité et par la prédilection qu’il porte aux choses extérieures, il compromit toute possibilité en vue de l’indispensable ascension de l’esprit. Criminellement et à l’encontre de la Volonté de son Créateur, il mura obstinément, de façon sacrilège, toutes les voies naturelles de liaison qui lui avaient été données en partage pour l’activité et la maturation de son esprit et les ensevelit complètement.

Le seul fait, d’ériger en idole l’intellect lié à la Terre suffisait pour bouleverser tout le chemin de l’être humain, celui que le Créateur lui avait tracé dans la Création.

Lucifer s’attribua le triomphe de la présomptueuse intervention que l’âme de l’être humain de la Terre, dans son corps de matière dense, ait osé accomplir; ce qui rendait absolument impossible l’activité prévue et voulue pour elle dans la Création. Afin d’aiguiser l’intellect, s’instaura, en une fiévreuse activité, la culture unilatérale de cette partie de l’encéphale qui ne doit agir que sur la matière dense: le cerveau antérieur. D’elle-même, la partie spirituellement réceptive de l’encéphale fut ainsi, refoulée et asservie dans son activité. De ce fait, toute compréhension pour le spirituel fut rendue difficile et avec les siècles, la compréhension spirituelle fut même complètement perdue pour l’être humain de la Terre. Le voilà donc à présent isolé, inutilisable dans la Création, coupé de la possibilité de connaissance et d’ascension spirituelles et de ce fait, coupé aussi de Dieu!

Telle est l’œuvre de Lucifer. Il n’eut pas besoin d’en faire plus. Il put alors abandonner à lui-même l’être humain de la Terre et le voir s’enfoncer de degré en degré, s’éloignant toujours plus de Dieu, comme conséquence de cet unique pas.

Observer cela n’est maintenant pas du tout difficile pour les êtres humains faisant au moins, une fois, l’effort sincère de réfléchir objectivement. Que l’activité de l’intellect porte en elle-même le vouloir-mieux-savoir ainsi que l’opiniâtre obstination à conserver tout ce qu’une telle activité tient pour juste, est facilement compréhensible; car l’être humain a ainsi «pensé» tout ce qu’il était capable de penser. Il a atteint sa limite supérieure dans le penser.

Que cette limite du cerveau antérieur, du fait de l’attachement à la Terre, soit d’ordre inférieur, que l’être humain ne puisse doncaller plus loin à l’aide de son intellect, ça, il ne peut pas le savoir et pour cette raison il pensera et affirmera toujours avoir atteint avec sa propre limite, aussi ce qui est juste. S’il lui arrive d’entendre parler d’autre chose, il placera toujours plus haut ce que lui-même a pensé et le considérera pour juste. Cela demeure le propre de tout intellect et donc de tout intellectualiste.

Comme je l’ai déjà dit une fois, il incombe à une partie de l’encéphale la tâche de recevoir ce qui est de nature spirituelle comme le ferait une antenne, tandis que l’autre partie, celle qui produit l’intellect, élabore ensuite ce qu’elle vient de recevoir en vue de son utilisation dans la matière dense. De même, en sens inverse, le cerveau antérieur engendrant l’intellect doit-il recevoir toutes les impressions en provenance de la matière et les élaborer pour qu’elles puissent être reçues par le cerveau postérieur, afin que les impressions de celui-ci puissent servir à l’évolution et à la maturation ultérieures de l’esprit. Les deux parties doivent exécuter leur travail en commun. Telles sont les dispositions du Créateur.

Or, du fait de l’intervention consistant à cultiver de façon intensive et unilatérale le cerveau antérieur, celui-ci est devenu excessivement dominant, de sorte que cela trouble l’harmonie nécessaire au travail commun des deux cerveaux, ainsi que la saine activité dans la Création. La partie réceptrice pour ce qui est de nature spirituelle fut retardée dans son évolution, tandis que le cerveau antérieur, par un entraînement toujours croissant, ne reçoit plus, depuis longtemps déjà, par l’intermédiaire du cerveau postérieur, les pures vibrations issues des Hauteurs Lumineuses pour son travail et la retransmission dans la matière dense; mais n’absorbe pour la plus grande part, la substance de son activité que de son environnement matériel et du monde des formes-pensées pour la transformer et la renvoyer comme sa propre production.

Il n’existe encore que peu d’êtres humains dont la partie réceptive du cerveau travaille encore, au moins dans une certaine mesure, en harmonieuse collaboration avec le cerveau antérieur. Ces êtres humains sortent toujours du cadre de l’ordinaire, ils surprennent par de grandes découvertes ou par l’étonnante sûreté de leur capacité intuitive qui leur permet de saisir rapidement beaucoup de choses auxquelles d’autres ne peuvent accéder que par de pénibles études.

Ce sont ceux dont on dit, avec envie, qu’ils «reçoivent en dormant», et qui sont la confirmation du proverbe: «C’est dans leur sommeil que le Seigneur donne aux Siens.»

Par les «Siens», on désigne les êtres humains qui utilisent encore leurs instruments pour travailler comme ils doivent selon les dispositions du Créateur, donc ceux qui sont conformes à Sa Volonté et qui pareils aux vierges sages, maintiennent le niveau d’huile de leur lampe; car ceux-là seuls peuvent «reconnaître» le Fiancé lorsqu’Il viendra. Ceux-là seuls sont réellement «en éveil». Tous les autres «dorment» dans leur étroitesse volontaire; ils se sont rendus incapables de «reconnaître», parce qu’ils n’ont pas maintenu en ordre les «instruments» indispensables. Une lampe sans huile, tel est le cerveau antérieur sans la collaboration harmonieuse de la partie réceptive du spirituel.

Ne comptent pas d’emblée parmi les «Siens» les êtres humains doués de facultés médiales. Chez eux, sans doute aussi, la partie réceptive du cerveau doit travailler plus ou moins bien, mais pendant la réception le cerveau antérieur prévu pour la transmission sur le plan terrestre se fatigue, car le processus dû au vouloir bien déterminé d’un être quelconque de l'Au-delà, exerce une pression tout particulièrement forte sur le cerveau réceptif, ce qui fait que celui-ci doit faire appel à davantage de contre-pression. Cela soustrait automatiquement du sang au cerveau antérieur, donc, de la chaleur due au mouvement, ce qui contraint celui-ci à l’arrêt partiel ou complet. Il ne coopère plus que paresseusement ou pas du tout. Ce retrait du sang n’aurait pas été nécessaire si le cerveau réceptif n’avait pas été fortement affaibli par la pression subie.

Telle est la raison pour laquelle la transmission par la parole ou par l’écriture d’un médium ne semble pas être élaborée pour la compréhension terrestre de la façon dont elle devrait l’être pour répondre exactement aux concepts terrestres d’espace et de temps.

C’est aussi la raison pour laquelle des médiums ont si souvent la vision d’événements, catastrophes ou autres qui s’approchent de la Terre, les racontent ou les décrivent mais savent indiquer que rarement le moment terrestre précis.

Un médium reçoit l’impression de matière fine et la retransmet par écrit ou verbalement, peu ou pas du tout élaborée pour la matière dense. Cela doit nécessairement conduire à des erreurs pour les êtres humains qui ne tiennent compte en ceci que de la matière dense. L’impression de matière fine est différente de l’effet dans la matière dense, qui se manifeste plus tard. Car dans la matière fine les contrastes sont plus tranchés, plus riches et se manifestent aussi en conséquence. Or, il arrive aussi fréquemment que les médiums ne décrivent que la matière fine, sans apporter de changement, car leur cerveau antérieur ne peut pas suivre dans son activité de transformation, et demeure en arrêt. Alors, l’image d’un événement de même que les époques sont autres, puisque les notions de temps dans la matière fine sont différentes de celles de la Terre.

C’est ainsi que les descriptions et les visions prémonitoires d’une même chose seront presque toujours exprimées différemment par chaque médium, selon la possibilité de collaboration plus ou moins grande de son cerveau antérieur lequel ne peut que dans des cas très rares effectuer une transposition totale pour les notions terrestres.

Ainsi, lorsque des êtres de l'Au-delà s’efforcent de rétablir entre la matière fine et la matière dense la liaison rompue par les êtres humains de la Terre, aucune exigence ni aucun jugement ridicule ne doivent être toléré plus longtemps de la part d’ignorants et d’intellectuels, au contraire ces travaux exigent un sérieux absolu afin que soit rétabli ce qui a été corrompu par la vanité présomptueuse.

Doivent aussi être exclus de toute collaboration les esprits fantaisistes, les rêveurs et les mystiques, qui en réalité, sont encore plus nuisibles que les intellectualistes.

Si les deux parties de l’encéphale pouvaient coopérer harmonieusement, ainsi que l’imposent les dispositions du Créateur, alors les transmissions des médiums seraient données dans les notions de temps correspondant à la matière dense. Mais, du fait du prélèvement sanguin plus ou moins grand fait sur le cerveau antérieur, il se produit des décalages et des déformations. Leur rectification exige une étude consciencieuse par l’observation, mais ne mérite pas d’être tournée en ridicule ou même qu’on lui attribue des motifs malhonnêtes, comme le font, avec prédilection, les êtres humains à l’esprit paresseux.

Naturellement, en cela comme en toutes choses, il y aura toujours des êtres humains qui s’affichant en tant qu’initiés, nageront à leur aise dans ces choses et se rendront réellement ridicules, de même d’autres poursuivront des intentions malhonnêtes. Cela se rencontre partout et cela ne donne pas le droit de salir de façon si choquante la cause en elle-même ou ceux qui s’en occupent sérieusement.

Ce comportement visant à salir tout ce qui ne peut pas encore être compris n’est à nouveau, que l’expression d’une ridicule vanité, un signe de stupidité irresponsable qui a pris place parmi ces êtres humains. Il n’est rien de grand, rien de sublime, qui au début n’ait pas été attaqué par l’humanité de la Terre! Il en fut de même pour ce que le Christ Jésus enseigna jadis, et pour Sa propre personne.

Ainsi, de tels railleurs ne montrent que trop distinctement qu’ils traversent la vie en aveugles, ou du moins, avec une évidente étroitesse de vue.

Regardons autour de nous: celui qui aujourd’hui poursuit son train-train habituel en raillant au sujet d’annonces et de prévisions d’événements terribles qui s’amoncellent de tous côtés, celui qui ne veut pas voir que tant de ces choses se sont déjà accomplies, et que d’une semaine à l’autre les catastrophes naturelles s’accumulent, celui-là est borné ou bien, pris par une certaine crainte, il ne veut encore rien reconnaître.

Ce sont des êtres bornés ou des lâches qui n’osent pas regarder la réalité en face! Mais, dans tous les cas ce sont des êtres nuisibles.

Et quiconque ne veut pas encore reconnaître la grande misère économique qui s’accroît sans arrêt dans tous les pays de cette Terre, quiconque ne veut pas encore reconnaître la confusion et le désarroi qui en résultent comme un funeste coup du destin, et cela uniquement parce que lui-même, peut-être, a suffisamment à manger et à boire, cet être humain là ne mérite plus d’être encore appelé un être humain, car il doit nécessairement être intérieurement corrompu et complètement insensible en face de la misère d’autrui.

«Tout cela est déjà arrivé!», expliquent-ils avec légèreté. Sans doute, on l’a déjà vu en des cas isolés! Mais pas dans les conditions actuelles, pas avec les mesures préventives que l’on peut prendre, ni le savoir dont on se vante aujourd’hui. C’est aussi différent que le jour et la nuit!

Mais surtout, il n’y a jamais eu ces accumulations d’événements. Jadis, il s’écoulait des années entre les catastrophes naturelles, on parlait, on écrivait durant des mois au sujet de tels événements qui mettaient en émoi tous les peuples civilisés tandis qu’aujourd’hui, après quelques heures déjà, tout est oublié dans la danse ou le bavardage quotidien. Il y a là une différence que l’on ne veut pas voir, par une peur qui se manifeste dans la frivolité! Par un refus criminel de comprendre quoi que ce soit.

«L’humanité ne doit pas être inquiétée! », tel est le mot d’ordre actuel. Or, il n’est pas dicté par amour de l’humanité, mais uniquement par peur que les êtres humains puissent émettre des exigences auxquelles nul n’est capable de faire face!

Souvent, les tentatives d’apaisement sont si lourdes, que seule une humanité indifférente peut les accepter en silence dans une hébétude telle qu’elle règne aujourd’hui. Mais que ceci constitue un acte contraire et hostile à la Volonté de Dieu, personne ne se donne la peine de le reconnaître ni de le dire.

Dieu veut que les êtres humains reconnaissent Ces Avertissements qui parlent distinctement dans les événements en marche! Ils doivent s’éveiller de l’insouciant sommeil crépusculaire de leur esprit afin de réfléchir et de rebrousser chemin pendant qu’il en est encore temps et avant qu’il ne devienne nécessaire que toute la souffrance qu’ils peuvent à présent voir chez leurs voisins ne doive aussi les atteindre. C’est donc une rébellion contre Dieu que commettent tous ceux, qui par leurs discours d’apaisement, veulent empêcher que cela arrive!

Mais l’humanité n’est, hélas, que trop réceptive à toute parole qui la dispenserait d’une activité spirituelle personnelle, et c’est pourquoi elle se laisse dire volontiers les choses les plus étranges, leur accorde foi, se les approprie, les répand, les défend même, rien que pour ne pas être brutalement tirée de sa tranquillité et de son confort.

Et la chère vanité y bat la mesure, elle est la meilleure promotrice de toute cette mauvaise herbe, qui croît comme elle, en tant que fruit de la domination de l’intellect hostile à Dieu.

La vanité ne veut jamais que la Vérité soit reconnue, peu importe où on la trouve. Tout ce qu’elle prétend accomplir en ce domaine se voit déjà dans la prise de position de cette humanité terrestre en face de l’existence terrestre du Fils de Dieu, existence, qui dans sa vraie et grande simplicité, ne suffit pas à la vaniteuse pensée humaine. Le croyant veut avoir «son» Sauveur selon son idée! C’est pourquoi il parsème le chemin terrestre du Fils de Dieu, le Christ Jésus, d’événements imaginaires.

Ce n’est sans doute que par «humilité» envers tout le Divin que, selon les conceptions humaines, ce Sauveur, en tant que Fils de Dieu, doit absolument aussi être «surnaturel». Ils ne réfléchissent pas que Dieu Lui-même est la Perfection du naturel, et que la Création s’est développée par Sa Volonté à partir de ce naturel parfait qui est le Sien. Or, la Perfection porte aussi en Elle l’Immuabilité. Si, dans les Lois de la Création, établies selon la Volonté de Dieu, une exception était possible, il devrait exister une lacune et il y aurait défaut de Perfection.

Mais, l’humilité des êtres humains s’élève au-dessus de tout cela; car elle attend, oui, elle exige pour l’existence terrestre du Fils de Dieu une modification des Lois existant dans la Création, donc une transgression. Et cela, justement de la part de Celui qui était venu pour accomplir toutes les Lois de Son Père, ainsi qu’Il Le disait Lui-même! Elle attend de Lui des choses, qui selon les Lois de l’évolution naturelle doivent tout simplement être impossibles. Et c’est justement ainsi que devrait se manifester Sa Divinité, le Divin qui porte en Lui le fondement des Lois de la nature!

Oui, l’humilité humaine est capable de bien des choses. Mais son vrai visage est exigence et non humilité véritable. La prétention la plus extrême, le pire orgueil spirituel qui soit! La chère vanité ne fait que recouvrir tout cela d’un joli mantelet qui donne l’apparence de l’humilité.

Il est seulement triste, que si souvent, des êtres de réel bon vouloir et dont l’humilité était authentique à ses débuts se laissèrent inconsciemment entraîner dans leur exaltation, aux choses les plus impossibles, comme Lorber qui put en faire largement l’expérience en lui-même, comme beaucoup d’autres avec lui.

Des fictions surgirent dont la transmission provoqua beaucoup de dommage.

C’est ainsi que l’enfant Jésus aurait déjà accompli les plus grands miracles. Même au cours de ses jeux les plus enfantins qu’Il pratiqua comme tout enfant lorsqu’il est sain et spirituellement vivant. Les petits oiseaux qu’Il façonnait en jouant simplement avec de l’argile, seraient devenus vivants, se seraient envolés dans les airs en chantant joyeusement, et beaucoup d’autres choses semblables. Ce sont des événements tout simplement impossibles, parce qu’ils contredisent toutes les Lois de Dieu dans la Création!

Dès lors, le Père aurait bien pu placer Son Fils sur Terre, tout constitué! En quoi une mère terrestre était-elle nécessaire? Pourquoi tous les désagréments de la naissance! Les êtres humains ne peuvent-ils donc pas, pour une fois, penser simplement? Ils négligent de le faire à cause de leur propre vanité! À leur avis, le chemin terrestre du Fils de Dieu doit être différent. Ils veulent que «leur» Sauveur, «leur» Rédempteur, ne soit pas soumis aux Lois de Dieu dans la Création. En vérité, cela n’aurait certes pas été trop petit pour Lui, le Fils de Dieu, mais bien pour tous ceux qui veulent reconnaître en Lui le Rédempteur! C’est vanité humaine et rien de plus!

Ils ne réfléchissent pas qu’il était encore bien plus grand pour Jésus de Se soumettre librement à ces Lois par Son Incarnation, uniquement pour apporter la Vérité dans la Parole à ces êtres humains, qui par la déformation criminelle de leur instrument terrestre, s’étaient rendus incapables de recevoir et de reconnaître encore la Vérité pareux-mêmes. Ils étaient beaucoup trop vaniteux pour voir dans la Parole Elle-même, l’Accomplissement de la Mission du Christ. Pour eux, les êtres humains vaniteux, il devait se produire quelque chose de plus grand!

Et lorsque sur la croix, le Fils de Dieu souffrit alors la mort terrestre et qu’Il mourut comme tout être humain sur une croix doit obligatoirement mourir parce que cela est conforme aux Lois de Dieu dans la Création, lorsque le corps humain ne put tout simplement pas descendre de la croix, sain et sauf, il ne resta plus rien d’autre à la vanité que d’émettre l’opinion selon laquelle le Fils de Dieu devait mourir ainsi, qu'Il ne voulait pas descendre de la croix, afin de décharger de leurs péchés ces pauvres petits êtres humains pour, que par la suite, ils puissent être joyeusement accueillis dans le Royaume des Cieux!

Et c’est ainsi que se constitua la base de l’interprétation ultérieure de la nécessité de la mort sur la croix qui amena parmi les chrétiens d’aujourd’hui, la grande et triste erreur résultant uniquement de la vanité humaine.

Si aucun être humain ne veut plus reconnaître qu’une telle pensée ne peut provenir que d’une prétention éhontée, pour la joie de Lucifer qui donna aux êtres humains la vanité pour leur perte, alors on ne peut plus rien pour aider l’humanité, tout demeure vain, même les plus grands et les plus puissants avertissements de la nature ne peuvent l’éveiller du sommeil spirituel! Pourquoi donc l’être humain ne pense-t-il pas davantage?

Si le Christ avait pu ressusciter charnellement, il était aussi absolument logique de s’attendre à ce qu’Il eût la possibilité, de descendre avec Son corps déjà constitué, ici sur cette Terre, depuis l’endroit où l’on prétend qu’Il est allé après la résurrection. Que ceci ne se soit pas produit, mais qu’au contraire Il fut aussi obligé, dès le début, de prendre les voies imposées à tout corps humain depuis sa naissance et les suivre avec toutes les peines, grandes et petites, ainsi que beaucoup d’autres nécessités de sa vie terrestre, voilà qui parle suffisamment distinctement contre cette théorie. Et ceci, indépendamment du fait qu’il en était ainsi et ne pouvait pas en être autrement, puisque le Fils de Dieu aussi devait se soumettre aux Lois parfaites de Son Père dans la Création.

Celui qui veut descendre dans la Création, jusque sur la Terre, est soumis aux Lois Immuables de la Création.

Le contraire est légende, formé par l’enthousiasme des êtres humains eux-mêmes et transmis comme vérité. Il en va ainsi de toutes les traditions, peu importe qu’elles aient fait l’objet d’une transmission orale ou écrite. La vanité humaine joue ici un grand rôle. Il est rare qu’une transmission passant par la main humaine, la bouche ou même le cerveau humain ne se fasse sans qu’il n’y ait un ajout. Les écrits de seconde main ne sont jamais des preuves sur lesquelles la postérité devrait s’appuyer. Il suffit donc à l’être humain de bien observer le présent. Prenons seulement un exemple qui fut connu dans le monde entier.

Les journaux de tous les pays parlèrent du mystérieux «château» sur le Vomperberg, dont je devais être le propriétaire. Avec de gros titres voyants, même dans les plus grands journaux qui veulent être pris au sérieux, on me nommait «Le Messie du Tyrol», ou encore le «Prophète du Vomperberg»! Il parut des récits incroyablement mystérieux et lugubres au sujet de nombreux couloirs souterrains, d’un temple, de chevaliers à cuirasses noires ou argentées, d’un culte inouï, de grands parcs, de voitures, d’écurie princière et de tout ce qui peut surgir d’un cerveau malade, capable de raconter de pareilles choses. On mentionnait des détails, parfois beaux et remplis de fantaisie, et parfois aussi d’une saleté tellement inouïe, qu’un individu quelque peu réfléchi, devait immédiatement y reconnaître le mensonge et la malveillance.

Et dans tout cela, il n’y avait pas un mot de vrai!

Mais, si après des siècles, plus encore facilement dans des millénaires, un être humain lit l’un ou l’autre de ces articles courants provocateurs… qui pourrait lui en tenir rigueur s’il veut y croire et dise: «C’est pourtant relaté ici et unanimement dans presque tous les journaux, et dans toutes les langues!»

Et tout ceci n’était pourtant rien que le reflet des cerveaux corrompus de cette époque! Par leurs propres œuvres, ils apposèrent eux-mêmes le sceau prouvant leur corruption. Et cela, déjà pour le Jugement à venir!

Voilà donc ce qui se passe encore aujourd’hui malgré les moyens permettant d’obtenir rapidement et sans peine une vérification sûre des faits avant la publication! Comment cela dut-il être autrefois, à l’époque terrestre de Jésus où tout ne pouvait circuler que de bouche à oreille! Combien une transmission est-elle ainsi fortement soumise aux altérations, même dans les écrits et les lettres. Cela grossit comme une avalanche. Les faits étant, dès le début déjà, en partie faussement compris, il en résulte toujours sur une telle voie autre chose que ce qui a été. Combien de choses entendues furent ensuite rédigées de deuxième, de troisième ou de dixième main et sont considérées aujourd’hui comme une base. Les êtres humains devraient pourtant mieux connaître les leurs.

Aussitôt qu’ils ne peuvent plus utiliser les structures de leur propre intellect, comme c’est le cas pour chaque Vérité, à cause de Sa grande simplicité, cela ne leur suffit plus. Ils La refusent ou La modifient de sorte qu’Elle convienne à leur chère vanité.

C’est aussi pour cette raison que l’on préfère la «mystique» à la simple Vérité. La grande impulsion vers la «mystique», vers le mystérieux qui repose en tout être humain est vanité, mais non point aspiration à la Vérité, comme l’on cherche souvent à la représenter. L’autocomplaisance a construit cette voie malsaine sur laquelle des légions de rêveurs vaniteux peuvent se prélasser au soleil et où maint paresseux en esprit se laisse entraîner agréablement!

En toutes ces choses, la vanité de l’être humain joue un rôle particulièrement dévastateur et funeste. Tenace, elle l’entraîne infailliblement à sa perte, sans secours possible, parce qu’elle lui est devenue trop chère!

L’effroi le saisirait s’il pouvait une fois se dominer suffisamment et réfléchir objectivement et sans autocomplaisance. Mais voilà, c’est là que gît la difficulté: il ne peut rien faire sans complaisance. En conséquence, il faudra bien que cela reste ainsi pour beaucoup d’êtres humains, jusqu’à ce qu’ils en périssent finalement.

Ce fait objectif, que le péché originel devait apporter avec soi, est dans toute sa tristesse, le résultat du frein imposé au développement harmonieux de l’encéphale du corps terrestre confié à l’être humain. La déformation de cet indispensable instrument par l’hyper développement unilatéral, en cette matière dense, s’est ainsi vengée. Maintenant, l’être humain avec son instrument de matière dense, son corps terrestre, est devenu une créature disharmonieuse dans la Création, inapte à remplir la tâche qu’il doit y accomplir. Il est devenu inutilisable par sa propre faute.

Pour extirper de nouveau cette racine de tout mal, une intervention de Dieu est nécessaire! Toute autre puissance, tout autre pouvoir, si grands soient-ils, sont insuffisants pour cela. C’est aussi la plus grande et la plus corruptrice des épidémies, qui par le faux vouloir de l’humanité, a trouvé accès dans cette Création. Tout sur Terre devrait s’effondrer avant qu’une amélioration puisse s’y produire, car il n’est rien qui n’en soit déjà irrémédiablement pénétré!

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