Porteurs de la Croix du Graal, évitez les pharisiens qui voudront désormais s’approcher de vous; car ils ne doivent pas recevoir aucune aide dans la Parole!
L’expression pharisien est devenue une notion qui ne comporte rien de bon, mais signifie, au contraire, un assemblage d’orgueil, d’hypocrisie, de ruse, et aussi, ici ou là, de perfidie.
Des êtres qui méritent cette appellation, vous en trouvez partout aujourd’hui, dans tous les pays, dans tous les milieux. Cela n’a rien à voir ni avec la race ni avec la nationalité, et, actuellement ils sont plus nombreux qu’autrefois. Chaque profession produit ses pharisiens. Cependant, aujourd’hui encore, l’on peut trouver la plupart d’entre eux là où, à toutes les époques, on pouvait les rencontrer en grand nombre: parmi les serviteurs et les représentants des temples et des églises.
Et chose étrange: partout où il arriva qu’un messager de la Lumière doive annoncer la Vérité selon la Volonté de Dieu, il fut attaqué, sali, calomnié et persécuté en tout premier lieu, par les représentants et les serviteurs des doctrines théologiques, régnant-là à cette époque, qui prétextaient pourtant servir Dieu, et par ces êtres humains qui avaient même la prétention de vouloir être les représentants de la Volonté divine.
Ainsi en fut-il depuis toujours, depuis le guérisseur ou le sorcier le plus simple, jusqu’aux prêtres les plus élevés. Tous, sans exception, se sentaient constamment menacés par la Vérité et, de ce fait, sapaient en cachette ou excitaient ouvertement l’opinion contre tout être humain qui était prédestiné, choisi ou envoyé par Dieu pour apporter la Lumière à ces êtres humains de la terre.
Contre ce fait irréfutable, il n’est point de dénégations, menaces ou enjolivements qui vaillent; car l’Histoire universelle en témoigne! Clairement, distinctement et ineffaçablement elle témoigne qu’il n’en fut jamais autrement et qu’il n’y eut pas une seule exception dans les nombreux cas connus. Toujours, absolument toujours, ce furent précisément les prêtres qui se révélèrent les adversaires les plus déclarés de la Lumière et, de ce fait, les ennemis de Dieu dont ils ne voulaient pas respecter la Volonté, Volonté qu’ils combattirent au contraire et à laquelle ils opposèrent leur propre vouloir.
À quoi sert-il que, quelquefois, la reconnaissance leur vienne par la suite, bien souvent à un moment où pour beaucoup de choses il était déjà trop tard.
Cela montre seulement, au contraire, que précisément les prêtres ne furent jamais en état de reconnaître la Vérité et la Lumière en temps opportun.
La reconnaissance ne se trouva jamais que chez quelques-uns parmi le peuple, mais non chez les prêtres ou ceux qui s’occupaient de façon purement professionnelle de vouloir reconnaître Dieu.
Et ces quelques-uns parmi le peuple s’y maintinrent fermement jusqu’à ce que, plus tard, les prêtres, eux aussi jugèrent plus sage de suivre le mouvement, à leur manière, afin de ne pas perdre la suprématie. Jamais les serviteurs et les représentants d’une doctrine théologique n’accueillirent volontairement et joyeusement un messager de Dieu. Il est significatif de noter que ni ces envoyés de Dieu ni le Fils de Dieu Lui-même ne purent sortir de leurs rangs! Et, singulièrement, aucun être humain ne pense que Dieu Lui-même prononça ainsi son Jugement et qu’Il montra ainsi directement sa Volonté.
Des expériences multimillénaires confirment toujours et toujours à nouveau que les prêtres ne furent jamais capables de reconnaître la Vérité de Dieu, mais au contraire, dans leur présomption, ils s’y fermèrent constamment, parfois aussi par crainte ou par une paresseuse commodité. Ils l’ont ainsi prouvé de façon sans cesse renouvelée, car ils combattirent toujours chaque messager de Dieu avec les moyens les plus malpropres qu’un être humain soit capable d’employer. À ce sujet, il n’est pas possible de discuter; car les temps passés en donnent eux-mêmes l’irréfutable preuve!
De toutes les manières, même à l’égard du Fils de Dieu. Ce n’était pas non plus l’amour de l’être humain qui poussait les prêtres à agir de la sorte, mais la jalousie professionnelle, rien d’autre! La Vérité les dérangeait, parce qu’ils n’avaient jamais encore enseigné fidèlement la Vérité, qu’ils ne connaissaient pas eux-mêmes.
Quant à avouer qu’il y avait encore beaucoup de choses qu’ils ne savaient pas et que, pour cette raison, ils répandaient des opinions fausses, ils étaient, humainement, beaucoup trop faibles pour cela, et ils n’en étaient donc pas capables non plus, à cause de leur souci de voir chanceler leur prestige.
Plongez-vous donc sérieusement, en cherchant, dans l’Histoire universelle et vous constaterez que jamais il n’en fut autrement. Mais aucun être humain n’a encore voulu en retirer un enseignement. Personne ne le prend comme un avertissement étant donné que le fait en lui-même, tout en demeurant toujours identique, apparaît constamment sous une forme nouvelle, de sorte que l’être humain, toujours par négligence, s’imagine que précisément maintenant, à son époque, il en va différemment. Cependant, ainsi qu’il en était jadis, il en va encore de même aujourd’hui. Le présent ne montre aucune différence avec le passé. Rien n’a changé à ce sujet, mais au contraire, cela s’est tout au plus encore aggravé!
Allez et interrogez des êtres humains sincères qui servent l’Église et qui, néanmoins, ont le courage de confesser ouvertement leurs sentiments les plus intimes, ceux qui ne craignent pas d’être honnêtes envers eux-mêmes… ils devront tous vous concéder que l’Église, aujourd’hui encore, rendrait la vie impossible à tout être humain capable de menacer gravement les dogmes rigides qui la soutiennent et qu’elle agirait sournoisement contre lui. Même si le Christ Jésus se retrouvait soudain sous la même forme humaine que jadis parmi eux! S’il ne leur concédait pas que ce sont eux qui, dans leurs conceptions, détiennent la seule façon de voir juste, ils le traiteraient en ennemi et n’hésiteraient nullement à l’accuser une nouvelle fois de blasphème! Ils le couvriraient de boue et ne manqueraient pas de l’attaquer par d’affreuses calomnies.
C’est ainsi et pas autrement! Or, la raison de cette fausse manière d’agir n’est pas l’ardent désir d’honorer le Dieu tout-puissant, mais le combat pour l’influence sur les êtres humains, la puissance terrestre et le pain terrestre!
Mais vous, êtres humains, de ces nombreux faits qui sont cependant si facilement décelables, ne serait-ce que par la lutte que mènent toutes les églises entre elles, vous ne tirez aucune conclusion qui pourrait vous porter profit à vous-mêmes et à votre recherche. Avec insouciance, vous vous en accommodez.
Ne vous imaginez pas que Dieu Lui aussi, dans ses Lois sacrées, s’en contentera en ce qui vous concerne! Vous serez brusquement et rudement réveillés de cette inexcusable paresse.
Le deuxième cercle des ennemis de la Vérité est formé par les orgueilleux en esprit, parmi ceux qui n’appartiennent pas à la caste des prêtres.
Ils sont, pour une raison quelconque, des suffisants. Ici, l’un d’eux a peut-être vécu, à sa manière, une expérience intérieure, peu importe la cause. Il n’est pas obligatoire que cela ait été une peine. C’est aussi, parfois, une joie, une image quelconque, une fête, bref, beaucoup de choses peuvent la provoquer.
C’est à cet événement unique qui l’a tant ému que cette personne se cramponne, ne soupçonnant pas que, très vraisemblablement, cette expérience intérieure était née de lui-même et, pour cette raison, ne fût pas une réelle expérience vécue. Mais lui cherche alors rapidement à s’élever au-dessus de ses semblables en se rassurant ainsi: «J’ai vécu mon expérience et c’est pourquoi je sais que je me trouve dans la vraie connaissance de Dieu!»
Le pauvre humain! Il faut en effet que les expériences d’un esprit humain aient lieu par milliers s’il veut réellement mûrir et parvenir à une connaissance plus élevée! Or, un tel esprit humain de la terre, si paresseux en esprit et si imbu de lui-même, conserve fermement en lui, comme dans un écrin, une unique expérience et il cherche à ne plus s’en éloigner, parce qu’il pense qu’avec elle, tout a déjà été réalisé et qu’il en a assez fait pour sa vie entière. Les insensés qui agissent de la sorte auront maintenant un terrible réveil, car ils devront voir qu’en se comportant ainsi, ils dormaient.
Il est bon, certes, qu’un être humain éprouve une fois une expérience en lui-même. Mais cela ne suffit pas. Il ne doit pas s’arrêter là, mais au contraire, il faut qu’il aille plus loin, inlassablement, et il doit rester mobile en esprit. Sur ce chemin, il aurait déjà très vite reconnu que son expérience n’était qu’une transition pour s’éveiller à la reconnaissance réelle.
Mais tel qu’il agit, l’orgueil spirituel s’épanouit en lui, car il s’imagine présomptueusement valoir plus que les autres qui ne suivent pas son chemin et sont d’une autre croyance. Cette surestimation le renversera et ne lui permettra pas de subsister au cours du Jugement.
C’est plus loin, toujours plus loin que l’être humain doit progresser sur son chemin à travers la Création, toujours plus loin aussi dans la reconnaissance de tout ce qu’il trouve dans la Création. Il ne doit jamais se sentir en sécurité et se prélasser dans l’unique expérience qui un jour le toucha. Plus loin, uniquement plus loin, en avant avec toute sa force. Rester sur place, c’est demeurer en arrière. Et celui qui reste en arrière, le danger le menace. Or, au cours de l’ascension, les dangers se trouvent toujours derrière chaque esprit humain, jamais devant lui; qu’il en soit bien conscient.
C’est pourquoi, laissez donc tranquillement s’arrêter ces êtres humains qui cherchent à parler d’eux avec tant de suffisance. Ils sont indignes de la Sainte Parole! Considérez leur comportement, leur caractère, et vous reconnaîtrez bien vite à quoi vous en tenir avec eux. Nombreux, très nombreux sont ceux qui font partie de ce cercle. Ce sont des fruits stériles qui devront être rejetés, car ils ne reçoivent plus rien parce que, dans leur présomption, ils s’imaginent déjà tout avoir.
Le troisième grand cercle des inaptes, ce sont les fantasques et les exaltés qui s’enflamment facilement pour tout ce qui est nouveau et nuisent à tout ce qui est réellement bien. Ils veulent tout de suite conquérir le monde, mais s’effondrent rapidement lorsqu’il s’agit de faire preuve de force dans la persévérance et d’agir sur eux-mêmes inlassablement.
Ils seraient capables, parfois, de donner l’assaut lorsque la résistance ne dure pas trop longtemps et qu’il s’agit de se ruer sur le prochain en voulant l’enseigner, sans pour autant posséder soi-même déjà une base solide. Feu d’artifice qui vite s’embrase et tôt pâlit. Ils font partie de ces superficiels qui ne possèdent pas beaucoup de valeur.
À ce cercle s’en ajoute encore un autre, composé de ces êtres humains qui ne peuvent jamais se dispenser d’ajouter leurs propres pensées à ce qui leur fut donné, afin qu’avec la diffusion d’une goutte de Vérité qu’ils eurent l’occasion de recevoir, ils parviennent à récolter, pour eux-mêmes une gloire quelconque! Ils ne peuvent s’abstenir de mêler leurs propres opinions dans ce qu’ils ont lu ou entendu et de poursuivre le fil de leurs pensées tel qu’il naquit dans leur imagination.
Par bonheur, ces êtres humains ne sont pas nombreux, mais ils en sont d’autant plus dangereux parce qu’à partir d’un grain de vérité, ils créent des hérésies et les répandent. Ils sont ainsi, non seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour beaucoup de leurs semblables, très nuisibles par les formes variables de leur activité. Prenons ici un petit exemple que chacun connaît. Les romans et les nouvelles fantastiques. Que n’a-t-on pas criminellement produit dans ce domaine sur la base d’apparents grains de vérité ou, pour mieux dire, que ne se permettent pas à ce sujet bien des êtres humains accablés d’une imagination fantastique!
Il ne faut pas toujours accepter comme motif que l’auteur ne veut ainsi que gagner de l’argent, lorsqu’il va au-devant des imaginations maladives de ses semblables et qu’il leur offre les histoires les plus incroyables dont ils peuvent se griser en frissonnant de peur. Dans la plupart des cas, la raison en est plus profonde. De tels êtres humains veulent surtout briller par leurs travaux et leurs révélations. Ils veulent faire parader leur esprit devant les autres et pensent ainsi offrir des perspectives en vue de recherches et de stimulations pour des actes extraordinaires.
Pourtant, que d’absurdités se font si souvent jour ainsi! Considérons seulement quelques-uns des récits fantastiques écrits et imprimés sur les martiens! Chaque ligne témoigne d’incompréhension vis-à-vis des Lois de Dieu, dans la Création. Et pourtant, nous devons bien compter Mars, ainsi que tout le reste, comme faisant partie de la Création.
Les créatures décrites dans de tels ouvrages jaillissent effectivement d’une imagination malade enracinée dans l’idée que là-bas, les êtres humains doivent nécessairement être conformés tout autrement qu’ici sur terre, parce que Mars est une autre planète.
Les éclaircissements à ce sujet viendront pendant la période du Règne de Mille Ans par l’initiation aux Lois de la Création. Cette connaissance des Lois ouvrira alors aux érudits et aux techniciens des perspectives tout autres avec des bases précises et, de ce fait, elle apportera dans tous les domaines des progrès et des succès tout autres. Tout ceci est réservé au Royaume de Mille Ans!
J’ai déjà dit souvent qu’il n’y a aucune raison de s’imaginer que quelque chose soit différent dans la Création, parce qu’elle est éloignée de la terre ou ne peut pas être perçue avec des yeux de matière dense. La Création est née de Lois homogènes, elle est, de la même façon, homogène dans son évolution et elle est maintenue homogène. Il est faux de laisser ici libre cours à une imagination maladive ou même seulement de la prendre en considération.
Chaque être humain de la Création postérieure est une reproduction des images créées-originelles faites à l’image de Dieu. C’est pourquoi, dans la Création entière, les êtres humains portent uniquement la forme qui leur est attribuée en tant qu’êtres humains, forme plus ou moins ennoblie. Mais la forme en elle-même est toujours reconnaissable et ne peut, par exemple, avoir trois jambes ou, d’une façon générale, seulement un oeil au milieu du front, à moins qu’il ne s’agisse d’une déformation, d’un cas isolé pouvant se présenter ici ou là. Mais il n’y a là rien de fondamental.
Ce qui ne comporte pas la forme humaine fondamentale ne peut pas non plus être nommé «être humain». Un germe d’esprit, par exemple, dans ses différents degrés d’évolution, n’est pas encore un être humain, mais malgré cela, il ne pourrait pas avoir des formes aussi aberrantes que celles décrites par ces nuisibles fantasques.
On trouve sur les plans obscurs et plus sombres de la matière dense moyenne et fine des formes fantastiques à visages humains, qui ressemblent à des animaux; ces formes correspondent toujours aux genres dans lesquels un esprit humain a pensé et agi sur terre, mais elles ne sont engendrées, pour la plupart, que par la pensée humaine. De temps à autre, elles portent le visage de l’être humain qui les engendra, car elles sont issues de lui, en tant qu’enfants de ses pensées.
Et lorsqu’un être humain est lui-même devenu tel qu’il se consume littéralement dans la haine, l’envie, ou d’autres passions mauvaises, il lui arrive qu’en dehors de la pesanteur de la terre, autour de son esprit, se forme un corps de ce genre. Mais ainsi, il a perdu tout droit à la condition humaine, d’où il résulte qu’il ne peut plus et ne doit plus avoir de ressemblance avec la forme des reproductions des êtres, faites à l’image de Dieu. En réalité, il n’est alors plus un être humain, il s’est au contraire dégradé pour devenir quelque chose qui n’est pas encore connu des êtres humains de la terre et qui, pour cette raison, ne pouvait pas non plus être désigné par un nom.
Cependant, les fausses chimères des êtres humains fantasques ne seront bientôt plus répandues, parce que le temps est proche où le savoir des Lois de Dieu dans la Création aura déjà trop progressé et, de ce fait, de telles choses contraires à la Vérité disparaîtront d’elles-mêmes. Les êtres humains riront alors lorsqu’ils jetteront un regard rétrospectif sur l’époque actuelle qui montre nettement leur ignorance en tant de domaines.
Lorsque ces quatre cercles mentionnés auront été éliminés au cours du grand tri qui approche, et ils seront éliminés pour la plus grande partie, car de tels êtres humains ne peuvent être aidés, alors ce sera beaucoup plus facile pour ceux qui resteront; car beaucoup d’obstacles seront tombés avec ces êtres humains, beaucoup de choses troubles et instigatrices d’erreurs. Alors seulement, les chercheurs sincères pourront enfin respirer vraiment librement.
Mais vous, vous qui avez connaissance de la Vérité, évitez tous ceux qui sont des ennemis de la Vérité; car tous ceux qui combattirent autrefois contre les messagers de Dieu, les poursuivirent, et se montrèrent ainsi les ennemis de ceux qui étaient envoyés par Dieu, sont maintenant, à cette époque, ici sur terre, pour le grand règlement des comptes, qu’il leur faut rendre à présent pour cela!
La plupart d’entre eux n’ont pas changé, mais sont encore aujourd’hui comme jadis. Détournez-vous d’eux; car celui qui ne s’est pas changé, ni ne veut se changer, celui-là ne doit pas être aidé, afin qu’il savoure pleinement son faux chemin, en tant que pécheur qui a agi contre l’Esprit avec un vouloir égoïste ou mauvais!
La Sainte Parole doit demeurer loin de lui afin qu’il ne La souille pas, encore une fois. Ainsi, reste aussi éloignée de lui la possibilité du salut, dont il n’est pas digne et auquel il n’a plus droit depuis longtemps déjà.
Repoussez à présent les êtres humains de ce genre et ne cherchez plus à les enseigner encore par amour ou par pitié, afin que vous-mêmes puissiez vous libérer! Ce n’est qu’une perte de temps de s’occuper d’eux, et vous n’avez pas une heure de plus à gaspiller.